Identité

Je me nomme Lauritsen, Niels, également appelé Épouvantail ou le Mauvais par mes proches.

Né le 28/07/1993 à Viby, au sud d'Aarhus, Danemark, j'ai actuellement presque vingt-deux ans.

Je suis de nationalité danoise et j'ai des origines dano-finlandaises, principalement, même s'il s'avère particulièrement difficile de retracer mon arbre généalogique.

Concernant mon parcours, je suis un étudiant médiocre. Après avoir entamé des études de droit, ainsi que le désiraient mes parents, j'ai décidé de me réorienter vers de la criminologie. Toutefois, rien à faire, je préfère commettre les crimes, alors je ne fréquente plus beaucoup les cours et je ne travaille pas.

Je suis de race humaine.

Caractère

N'approchez pas de moi, êtres vils et sans cœur. Conservez vos distances. Détournez vos odieux regards de mon humble personne. Car croyez-vous que je ne sais pas qui vous êtes ?
Oui, je le sais.
Vous êtes des monstres.
Ces monstres qui se cachent sous le lit, dans le placard. Qui n'attendent que le moment propice pour se jeter sur leur innocente proie, dont ils déchirent la chair tendre d'un coup de dents. Tous, autant que vous êtes, tous des abominations sans nom. Même les humains.
Je ne fais confiance à personne. Je ne me fie à rien. Tout le monde ment, parce que tout le monde a quelque chose à cacher. Le fait est que le cœur des autres est empli de noirceur. Moi seul ait le cœur pur - mais je ne tiendrai pas longtemps. En ce bas monde, la corruption se répand facilement. Elle élit domicile dans l'air que l'on respire, et s'infiltre en nous que nous inhalons un peu. Elle s'attaque à nos poumons, nous obligeant à respirer toujours plus, toujours plus fort. A devenir dépendant de ce mal qui ronge les âmes. Je suis faible, vulnérable. Je n'ai pas la prétention d'être en mesure de me défendre. Un jour, moi aussi, je sombrerai sans doute. C'est nécessaire quand on doit se défendre, car ce qu'il me reste est ce que j'ai de plus cher : mon intégrité.

J'ai un allié, heureusement.
Je ne crains pas le feu, parce qu'il s'agit de la seule chose pure dans le monde. Les flammes lèchent les corps pourris, et n'en restent que des cendres vidées de toute horreur. Le feu est purificateur. Il n'est pas le représentant de Dieu sur Terre ; il est Dieu.
J'ai fait du feu le maître élément de ma vie. Je ne vis que pour le feu. Je rêve de tremper mes mains sales dans son souffle chaud, de me baigner dans ses eaux brûlantes. Mon corps n'en sortirait pas indemne, mais mon âme, certainement.
Les gens disent que je suis pyromane. C'est faux. Je suis simplement mes pulsions incendiaires. Je n'en suis pas victime ; est-on victime d'une chose que l'on a juré de servir ? J'allume des feux, je ne les éteins pas. Par mon action, ils naissent un peu partout en ville. Loin des gens. Ou près d'eux. Je ne fais pas de distinction. Quand le feu demande à être allumé, je m'exécute. Je ne réfléchis pas à mes actions, aux conséquences de mes actes.

Mon âme est d'une innocence déconcertante, inconsciente de ce qu'elle fait. Mais elle est envahie par la peur, et je perds pied car je pense que le monde m'est contraire. Je ne suis pas sociable. Autrui est mon ennemi. Mais il y a des milliards d'autrui, alors que je suis seul ; donc je joue le jeu. Je serre les mains que l'on me tend, même si je sais que l'on n'attend qu'une seule chose, c'est de broyer la mienne dans une poigne d'acier. Je souris et dis bonjour, espérant ainsi adoucir vos mœurs. Si je me tiens calme et tranquille, peut-être me laisserez-vous vivre ?
Alors je me tiens à ma place, humble et effrayé.
Mon véritable problème est très certainement moi-même. Non que j'ai peur de mon ombre. Mais je suis au centre de mon univers. Peut-être me traitera-t-on d'égoïste, car je n'aide jamais, je ne fais jamais rien pour soutenir les autres. Même en me montrant affable, je ne tiens partie pour personne. J'ai trop peur pour cela.
Oui, je suis lâche. Si ma vie est en danger, je cours. Je ne connais pas le sens de l'honneur, et il y a bien longtemps que j'ai renoncé à ma fierté. Je suis tel un animal qui lutte pour sa survie. J'agis en fonction de ce que je considère comme nécessaire. Je ne réfléchis pas tant que cela. Juste quand j'en ai besoin. Sinon, je me laisse aller. Se lancer dans l'action est toujours plus simple que de lutter.

Il y a longtemps que je n'éprouve plus de réel plaisir à l'existence que je mène. Avancer en surveillant ses arrières, ne jamais relâcher son attention, et puis espérer. Prier fort pour que les choses aillent bien - moi, je prie le feu. Je n'ai pas l'air de m'aimer. Je pense qu'au fond de moi, je me déteste pour ce que je suis. Mais ce n'est pas grave. On ne m'a jamais demandé de m'aimer, juste de vivre.
Tiens, mais qui m'avait dit cela... ?
Je ne sais plus.
Il me semble cependant que c'était important, alors je suivrai cet ordre jusqu'à la fin.