Prend garde au loup ~ ft. Lisbeth P.

La jolie brune leva les yeux vers la lune ronde, un magnifique soir de pleine lune qui aurait pu paraitre ordinaire pour n’importe lequel d’entre nous. Une belle nuit argentée pour n’importe lequel d’entre nous, ignorants. La nuit pourpre, c’est ainsi que la brune se plaisait à  nommer ce genre de nuit depuis qu’elle avait découvert ce qu’il s’y tramait réellement. La nuit pourpre des créatures de la nuit, la nuit où ils se voyaient faire couler le sang de leurs innocentes victimes à flot. La nuit où ils mettaient tout à feu et à sang dans le but d’assouvir leurs besoins primaux. Mais une chose était certaine, la jeune Pritchard ne comptait pas les laisser faire du moins pas impunément en tout cas. S’ils avaient dans l’espoir d’aller massacrer de pauvres innocents ce soir, ils devraient lui passer sur le corps. Bien qu’elle pense bien que personne en ce bas monde n’était pleinement innocent et si l’être humain était foncièrement mauvais, personne ne méritait de finir en encas, personne.

Lisbeth n’avait jamais été le genre d’enfant craintif, c’est dire que grandir avec un frère comme le sien ne lui avait pas permis ce genre d’incartades. Say l’aurait probablement charrié jusqu’à mort s’en suive, sur ça, elle ne doutait pas une seule seconde. N’ayant jamais eut de modèle féminin, la brune s’était tout bonnement calqué sur sa figure paternel. C’était la raison probablement pour laquelle la brune était tellement fière de la personne qu’elle était. Avoir la chance et le privilège de pouvoir être ne serait-ce qu’un doigt comme son chère Papounet, c’était indéniablement une chance. Avoir grandi avec deux hommes faisaient de Lisbeth la merveilleuse femme qu’elle était aujourd’hui. Bien qu’elle aurait préféré que sa mère soit toujours là, mais non, il avait fallu qu’on le lui arrache. Qu’une de ces monstrueuses créatures lui prennent sa mère la nourrissait tellement de rage. Cette rage même qui l’avait amené à faire ce qu’elle faisait aujourd’hui, cette rage même qui l’avait tant aveuglé dans ses premiers combats et continuait parfois à le faire, laissant à son adversaire parfois l’avantage. Car Lisbeth Pritchard avait choisi qu’elle ne serait pas comme sa mère, ça non ! Elle refusait d’être une victime, plus jamais elle ne voulait se réveiller couverte de morsures, plus jamais elle ne serait une victime. Elle avait choisi d’être le prédateur et non la proie, plus jamais.

C’est ainsi qu’en cette nuit pourpre, la jeune femme avait revêtu sa tenue de prédatrice, de chasseuse. Ses grosses bottes noirs foulaient l’herbe de la pleine le plus silencieusement possible, son arbalète armée de flèche qu’elle avait prit soin d’enduire d’aconit tue-loup en cette nuit particulière. Ce n’était pas la seule chose qu’elle avait enduit d’aconit tue-loup d’ailleurs, la lame dans sa botte, celle accroché à sa cuisse, machette dans son dos ou encore la corde accroché à autre cuisse s’étaient vu appliqué le même traitement. C’est en confiance que la jolie brune avançait dans ces plaines, sa longue tresse dansant dans son dos. Elle regarda à nouveau la lune, ça n’allait pas tarder à commencer. La chasse serait d’ici peu ouverte. Et quand la brune entendit une personne crier, elle eut le temps de penser que peut être bien que c’était déjà le cas avant de s’élancer rapidement dans la direction d’où provenait le hurlement. Quand elle cru apercevoir la jolie Lily au loin elle ne put s’empêcher de se dire qu’elle était vraiment inconsciente de venir ici seule un soir pareille. La brune regarda furtivement aux alentours, il n’y avait personne d’autre. Peut être que son assaillant avait déjà eut le temps de s’enfuir. Loin d’elle l’idée de se dire que la jolie brune pour qui elle avait parfois posé nu, qu’elle prenait un malin plaisir à vouloir attirer dans son lit et avec qui elle avait tellement partagé sur leurs passion commun pouvait être en réalité un monstre assoiffé sang. C’était tout bonnement impensable pour Lisbeth. C’est pour cette raison qu’elle accouru vers elle après avoir accroché son arbalète à son dos pour voir si elle n’avait rien. Elle s’accroupit près d’elle, repoussant légèrement ses cheveux de son visage pour capter son regard alors que son amie lui intimait de s’enfuir rapidement. « Ne t’inquiète pas, ça va aller. », lui avait-elle intimé de sa voix la plus rassurante alors que du regard elle chercha une blessure quelconque qui pouvait expliquer son état mais elle avait beau regarder, rien, il n’y avait absolument rien. C’est alors qu’elle comprit.

La jolie Lily fan-de-photographie n’était pas en danger, elle était le danger. Son amie était en train de se transformé sous ses yeux, en deux ans de chasse, elle n’avait jamais eus la chance de voir une chose pareille. Enfin, la chance ou la malchance. Vivement, elle se saisit de la corde et entreprit de ligoté la brune comme elle le pouvait parce que bien sure, il n’y avait pas d’arbre auquel elle pouvait l’accrocher. Et elle n’était pas certaine que cette corde puisse tenir toute une nuit mais elle ne pouvait tout de même pas l’exécuter. Pas avant d’avoir tout essayé pour qu’elle survive à cette nuit rouge sans verser une seule goutte de sang. Elle savait que c’était risqué mais elle ne pouvait pas faire autrement pour l’heure. Lily fan-de photographie était en réalité Lily fan-de-tuerie, elle tombait des nus, elle ne réfléchissait plus correctement. Après l’avoir attaché du mieux qu’elle pouvait, elle s’éloigna légèrement d’elle afin de s’asseoir en tailleurs, son arbalète pointer dans sa direction. « Ne m’y oblige pas… », lui souffla-t-elle, elle ne voulait pas en arriver là…