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 Rage against the machine + Lisbeth

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MessageSujet: Rage against the machine + Lisbeth   Rage against the machine + Lisbeth EmptyMer 5 Aoû - 21:24

Rage againt the machine
but you're so fucked up, bro, that hurts.
Sayanel ✧ Lisbeth
Il y avait cette rage que l'on ressentait lorsque l'on se sentait trahi. Cette impression que le monde se teintait de rouge, que le seul moyen de s'en sortir était de faire couler le sang. Pour Sayanel, que les envies de meurtre n'abandonnaient pratiquement jamais, il y avait bien plus que cela. Parfois, lorsqu'il perdait tout contrôle, il pouvait dans le même temps perdre totalement pied, se retrouver en proie à des illusions. Horribles. Synonymes de cauchemar. Lorsqu'il ne savait plus quoi faire, que son âme criait au supplice, il se voyait. Recouvert de sang. Comme le montage d'un film d'horreur, une image hésitante, une musique grinçante en arrière fond, et la seule pensée qui le traversait était le besoin impérieux de se faire du mal. C'est dans ce genre de moments que le Pritchard se savait malade. Il n'avait jamais vraiment récupéré, qu'il ait réussi à le faire croire à la Terre entière était une chose, qu'il se le fasse croire à lui-même … Encore une autre. Et la sensation de ne plus rien contrôler l'envahissait, sans qu'il ne puisse strictement rien y faire. Pourtant, il avait toujours mis un point d'honneur à gérer la moindre parcelle de son existence, surtout depuis qu'il avait pris connaissance de l'existence du surnaturel. Il devait avoir douze ans, à peu près, à l'époque, et exactement le même âge lorsque son père commença à le former. A partir de là, tout était sous contrôle. Il avait grandit trop vite, avait appris à cacher la vérité au monde entier, y compris à sa sœur, et avait pris grand soin de tout ce qui sortait de sa bouche, pour ne pas mettre de personnes malsaines sur une piste qui pourrait tous les faire tuer. Etait ensuite venue l'armée. Là encore, dans ce monde de règles et de combat, tout était réglé comme une horloge … Du moins c'est ce qu'il pensait, avant de connaître le chaos de la guerre. Là, rien de prémédité, de calculé, juste un instinct de survie qui frôlait la crise de panique, et des réactions à retardement. Puis était venue l'horreur. Sa première perte de contrôle, celle qui lui avait été fatale. La douleur, la souffrance, tout résonnait encore dans son esprit comme une chanson qui ne voulait prendre fin. Il avait souffert, il avait voulu mourir. Puis il s'était souvenu qu'un plus grand dessein l'attendait ailleurs, et il avait tenu bon. Mais pour quelle raison, au juste ? Une fois de retour, il avait espéré reprendre une vie normale, et ça avait sans doute été le cas, durant quelques temps. Jusqu'à aujourd'hui ? Aujourd'hui ou hier, il ne le savait même plus. Il était perdu, comme écorché parmi ses connaissances. Il ne voulait plus entendre parler de son monde, il voulait, pour une fois, le laisser le consumer jusqu'à la dernière miette. Peut-être finirait-il par trouver la paix, ou bien se tourmenter des milliards de fois plus.

Sayanel avait beaucoup de mal à se contenir. Il avait envoyé son poing dans le mur de sa chambre au moins une dizaine de fois, craquelant la surface. Ses phalanges, en sang, n'avaient réussies à le calmer de rien, pourtant. Il n'avait même pas pris le temps de se changer. Encore couvert du sang de sa victime de la veille, il avait des préoccupations plus importantes que la propreté. De toute façon, il ne se sentait pas propre, loin de là. Souillé, comme si sa vie partait en fumée. Tout ce qu'il avait construit avec son père, toute la protection qu'il avait fondé autour de sa sœur, tout cela semblait partir en flammes, et pour quelle raison ? Par amitié. Lisbeth avait marché sur toute son existence par simple amitié. Et ça, Sayanel avait du mal à l'avaler. Peut-être que ce n'était pas si grave après tout, peut-être qu'elle avait eu une raison de leur cacher, à eux, sa famille, que leurs efforts pour la maintenir dans son existence confortable et innocente ne menait plus à rien. Si le Pritchard était aussi haineux, colérique, c'était surtout par peur. Si par leur méconnaissance de la réalité des choses il était arrivé quelque chose à Lisbeth ? Si, en faisant sa vie comme elle l'entendait, elle en était morte, sans qu'ils ne puissent rien y faire ? Malgré tous les efforts qu'il mettait de son côté pour se calmer, il n'y arrivait pas. Personne n'aurait pu, à ce stade, le faire descendre, au risque de se prendre toute sa fureur en plein visage.

Lorsque la porte claqua, au rez-de-chaussée, le jeune homme revint un peu sur terre. Elle était rentrée. Il savait que son père ne pouvait pas être là, il était à l'agence depuis le matin même, il fallait bien que l'un des deux y soit, et sans doute sa sœur pensait-elle que la maison était vide, ce qu'il ne tarderait pas à démentir. Dévalant les escaliers sans même prendre la peine de se désinfecter la main, qui commençait à répandre par ci par là des gouttes de sang, ni même de changer de t-shirt, désormais ocre de la quantité de sang qu'il avait récolté dans la nuit, il se rua sur la brune, qui ne devait sans doute pas comprendre ce qui se passait. « T'as complètement perdu la tête, Lisbeth ? Tu crois que ça m'amuserait de t'enterrer, comme on a enterré maman, hein ? C'est ce que tu veux ? » Le jeune homme s'était rapproché de sa sœur, brusquement, sans pour autant la toucher. S'il ne faisait que l'empoigner, il ne savait pas vraiment où sa violence pourrait le mener. Mais malgré tous les non dits, elle restait sa sœur, une des deux personnes les plus importantes au monde pour lui. Alors il se contenta de s'expliquer, la fureur jasant à chacun de ses mots. « Tu crois que t'es quoi ? Une héroïne, à vouloir sauver de la malédiction tous les monstres qui passent ? A ton avis, toutes les nanas qui sont mortes aux alentours de la ville, elles ont voulu faire quoi ? » Serrant les dents, Sayanel fit preuve de toute la patience qu'il avait en réserve pour ne pas secouer sa sœur. « Au fait, Lily te passe le bonjour. » Colère contenue, phrase peut-être un peu trop froide, trop pleine de sous entendus qui pourtant, étaient totalement faux. Peut-être, par là, comprendrait-elle de quoi il parlait, alors que lui même n'arrivait pas à le dire clairement.  
© Starseed
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